Jérémie Marsac : Le mouvement qui blesse, le mouvement qui soigne

Les Jeux Olympiques mettent la pratique sportive au premier plan cet été. Le sport et la santé sont très liés ; Jérémie Marsac en a fait l’expérience. Il a aujourd’hui trois mots d’ordre : équiper, éduquer, et responsabiliser. 

Jérémie Marsac

Abandonner ? Jamais ! Ancien nageur, il ne s’arrête jamais de bouger. Jérémie Marsac, c’est l’approche sportive de Myodev dont il est associé (en témoignent la file de vidéos de démo où il apparaît, tel un coach sportif des années 80). Son parcours, c’est dix ans de natation en compétition, dont six en Afrique du Sud, avant de devenir ingénieur. Et, comme toute l’équipe, il a connu la douche froide qu’est une blessure. 

Il commence à percevoir le mouvement différemment suite à un problème d’épaule, compensation directe d’une scoliose. « C’était ce qui était paradoxal, » il explique pendant une bonne vieille session de brainstorming. « C’est par le mouvement que je me suis blessé et c’est en changeant ce mouvement que je me suis soigné. »

Repenser le mouvement

Laissons un instant de côté les aspects techniques et le code (il fait ça très bien, on va laisser à François et lui le charabia informatique). La légitimité de Jérémie vient entièrement de son parcours sportif. « On est tous un peu passés par là je crois. Quand t’es blessé, tu te poses des questions sur ton corps et t’apprends à le comprendre peu à peu. » Qui va nier ça ? 

Les professionnel(le)s de santé, comme les influenceurs(ses) fitness, sont les recours habituels et modernes des patient(e)s. Face à cette dynamique, il voit l’opportunité de responsabiliser la prise d’initiative des patient(e)s. Pour remplir cette mission, trois mots-clefs : équiper, éduquer et responsabiliser. 

Jérémie, c’est un peu notre couteau-suisse chez Myodev, et c’est selon lui une vraie force : « J’ai été formé [pour faire couteau suisse] et c’est ce qui me fait kiffer, quand les domaines sont transverses ». C’est ce qui lui offre un point de vue novateur, à l’image de son collègue François. Pour lui, c’est cette nouveauté qui peut aider kinés et patient(e)s. « En apportant un nouvel outil, tu dois penser de façon plus contextuelle, et du coup moins protocolaire. Tu te poses d’autres questions. » 

Finalement, en jonglant entre différentes casquettes, Jérémie voit lui aussi de nouvelles questions se dessiner. De sportif à ingénieur dans le domaine de la santé, il n’y a eu non pas qu’un pas mais une succession de leçons. Edison disait que « notre plus grande faiblesse réside dans l’abandon. La manière la plus sûre de réussir est toujours d’essayer encore une fois ». Et si, plus que de réessayer, il s’agissait de se poser les bonnes questions ?

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